Louis Cattiaux expose à la Gentilhommière des peintures où l’atmosphère hermétique et alchimique qui lui est particulière se marie heureusement à la poésie de paysages inventés dans lesquels se meuvent des personnages très réels. Cette série haute en couleurs et au dessin cerné de noir nous mène sans transition aux dernières productions de l’artiste, toutes de transparences liquides, où les vierges et les magiciennes se répondent à travers l’émail coloré dans la technique retrouvée des anciens maîtres. Les recherches de Louis Cattiaux aboutissent ici dans une présentation de peintures si lumineuses et si translucides que le moindre coup de crayon du dessin sous-jacent apparaît au travers de toute la masse colorée, ce qui n’est pas le moins étonnant de ces réalisations picturales et poétiques qui nous rappellent heureusement que l’art du tableau de chevalet n’est pas disparu tout à fait.