1953 - 2025
1953
– LE JOURNAL LE GOÉLAND PUBLIE DANS SES COLONNES DU NUMÉRO D’ÉTÉ 1953, UNE STÈLE POUR UN VISIONNAIRE :
Nous venons de perdre un de nos amis les plus chers, Louis Cattiaux, ce 16 juillet.
Cette disparition nous est d’autant plus sensible qu’il représentait, dans notre époque menacée, un guide spirituel chargé des missions les plus hautes, éloignés des trafics impurs et des navrantes entreprises de vulgarisation dont souffre aujourd’hui la Science sacrée. Il était resté dans la ligne de la Tradition primordiale, et son œuvre, comme sa vie, reste un témoignage rendu à la Lumière.
Il est vrai que si nous n’avons plus le consolamentum de sa présence, si nous ne le voyons plus avec nos yeux d’argile, il est assuré en nos cœurs de la survivance, car il appartient au grand corps mystique de Celui qui disait à ses disciples, avant de s’effacer dans les nuées : « Je serai avec vous jusqu’à la fin du monde ».
[…] Louis Cattiaux n’avait pas encore franchi le cap de la cinquantaine, lorsqu’il est parti, –pour reprendre une expression d’Aurore Sand– rejoindre l’univers. Il était né sous le signe du Lion, et sa planète était le Soleil. Je m’en aperçus, dès notre premier contact (il y a environ six ans) à la conjugaison de nos affinités astrales ; dans ce merveilleux atelier de la rue Casimir Périer, où l’objet le plus humble revêtait comme une vertu d’au-delà, je devais apprendre beaucoup de ce grand seigneur, qui, à travers ses œuvres peintes ou écrites, montrait une patience d’alchimiste à retrouver les arcanes du monde.
Un jour viendra, sans nul doute, où des amateurs « éclairés » bénéficieront, pour leur joie et leur délivrance, des secrets que Cattiaux avait confiés à ses précieuses toiles, au parfum d’angélisme, dont la plupart ont la matière et l’éclat des émaux byzantins.
Il ne nous appartient pas encore de révéler tous les pouvoirs dont disposait ce Sage, qui pratiquait aussi la médecine occulte.
Une partie de son trésor spirituel est inclus dans Le Message Retrouvé, le seul ouvrage qu’il ait publié de son vivant. Comme le Grand Œuvre des disciples du Trismégiste, il représente de longues années de laboratoire, avant d’aboutir à la Chrysopée, et nous le signalons à ceux de nos amis qui s’intéressent à ce genre de problèmes (Chez l’auteur, 3, rue Casimir Périer).
Allégories et blasons, –comme l’a écrit dans la préface du livre Lanza del Vasto, qui était avec René Guénon un des meilleurs amis de Louis Cattiaux :
« …n’expliquant pas l’enchaînement mécanique des apparences, mais les analogies des puissances et des vertus, les correspondances du nombre avec le son, des figures avec les lois, de la germination de l’or dans les mines avec celle de la vérité dans le cœur de l’homme.
Dans ces textes obscurs, où les recettes du Grand Art sont entrecoupées d’avertissements pieux, les sentences solennelles, de cris d’émerveillement et de prières, luisent les fils dont est tissé le manteau du Roi des Rois. »
Et maintenant, avant de faire silence, il ne nous reste plus, en présence de cet être d’exception, mystérieusement apparu sur la rive des ombres, qu’à rappeler les paroles de l’Apocalypse, qu’on lit à l’Office des Morts et que saint Jean entendit tomber du ciel, comme la pierre de foudre :
« Qu’il se repose maintenant de ses travaux, car, celui-là, ses actes le suivent !
Bénis soient les maîtres –écrivait Louis Cattiaux–, qui nous mènent jusqu’à la racine secrète du feu. Leur mémoire se perpétuera dans les cœurs reconnaissants. »
Et encore ceci :
« La lumière du ciel jaillit du grand silence de la mort. » (Cf. article de Jean-Marie de Saint-Ideuc, « Stèle pour deux visionnaires » in Le Goéland, n° 108, avril-mai-juin 1953).
– HOMMAGE DE L’ÉCRIVAIN, POÈTE ET ÉDITEUR SUISSE JEAN CUTTAT, À LOUIS CATTIAUX, PARIS, LE 23 JUILLET 1953 :
La mort de Louis Cattiaux m’a bouleversé. Dans sa brutalité, cette nouvelle a atteint en plein cœur tous ses amis. Cette vie ardente, chaleureuse, qui faisait éclater le cadre des destins contraires, cet exemple vivant de grandeur et de foi qui, si souvent, m’a fait revenir sur les pas de la capitulation intérieure, cet homme visiblement visité, manifestement habité, ce messager rayonnant de l’au-delà, celui que nous étions tant à aimer a accompli sa tâche.
La plupart des êtres qui croisent au large de notre vie, leur disparition n’est qu’un sillage vite oublié. Cattiaux lui, n’était pas qu’un esquif jeté sur la vie, c’était un laboureur obstiné et profond.
Derrière lui maintenant sont des jardins luxuriants à la mesure de son génie.
C’est pourquoi cet homme n’est pas mort. Beaucoup vivront de lui longtemps encore. Et si son sillon est terminé, son œuvre ne fait que commencer.
J’avais pour Cattiaux une amitié profonde. Sa confiance en la vie m’avait maintes fois réconforté. Ses rares visites étaient une fête. Sa seule présence aidait à vivre. Comment lui rendre plus bel hommage. La perte que vous venez d’éprouver, je l’éprouve aussi avec affliction et vous assure, chère Madame, de mes pensées et mes prières les plus ferventes.
– Jean Cuttat avait bien vaticiné en écrivant : « …Et si son sillon est terminé, son œuvre ne fait que commencer… ». Sa prompte disparition à l’âge de 49 ans, a fait de Louis Cattiaux un auteur de célébrité posthume quant à son œuvre maîtresse Le Message Retrouvé, en vertu des nombreuses éditions en français et autres traductions, qui allaient paraître par la suite.

En effet, la vie qu’il portait en lui s’est prolongé dans son œuvre :
« ET SI SON SILLON EST TERMINÉ, SON ŒUVRE NE FIT QUE COMMENCER » :
Veuve à 49 ans, son épouse Henriette continuera à vivre 3, rue Casimir Périer à Paris jusqu’en 1996, entourée des œuvres de son mari et accueillant aimablement les nombreux visiteurs intéressés par les œuvres picturales et littéraires de son défunt époux. Elle décède aux Pennes Mirabeau (Bouches-du-Rhône), le 31 janvier 2000.
1954
– Cette année voit la parution de l’édition des Poèmes Alchimiques, Tristes, Zen, d’Avant, de la Résonance, de la Connaissance, Éd. Le Cercle du Livre, Paris.
1956
– La première édition complète des 40 chapitres du Message Retrouvé voit le jour chez Denoël à Paris, grâce aux bons soins de la famille d’Hooghvorst.
1963
– L’exposition « Rétrospective Louis Cattiaux » a lieu au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes du 28 Septembre au 17 Novembre. Cent-dix tableaux y sont exposés.
1978
– La deuxième édition complète du Message Retrouvé est publiée par les Éd. Rossel à Bruxelles.
– La première traduction en espagnol du Message Retrouvé paraît sous le titre El Mensaje de nuevo encontrado, Éd. Rondas, Barcelone.
1980
– Emmanuel d’Hooghvorst initie la publication des lettres de Louis Cattiaux à ses amis dans la revue belge « Le Fil d’Ariane », sous le titre de Florilège cattésien. Ces publications périodiques s’étendent jusqu’en 1994. Parallèlement dans la revue sœur espagnole « La Puerta » sont publiés ces mêmes extraits de 1982 à 1998.
1987
– A lieu l’exposition « Cattiaux » organisée par Frédéric Dupont, député Maire du 7è arrondissement, ancien Ministre et adjoint au Maire de Paris, à la Mairie du 7è du 22 avril au 8 mai.
1988
– Paraît la première traduction catalane El Missatge Retrobat, chez Obelisco, Barcelone.
1991
– La deuxième édition complète du Message Retrouvé est éditée par Les Amis de Louis Cattiaux, Bruxelles.
– La première édition de l’essai de L. Cattiaux sur la peinture intitulé Physique et métaphysique de la peinture, est éditée par Les Amis de Louis Cattiaux, Bruxelles.
– Paraît la deuxième édition en espagnol El Mensaje Reencontrado, aux Éd. Sirio, Málaga.
1998
– Publication de la première traduction en espagnol de l’essai sur la peinture Física y Metafísica de la Pintura, ainsi que de son œuvre poétique Poemas de Antes, de la Resonancia, Zen, del conocimiento, tristes, alquímicos, Éd. Arola, Tarragone.
1999
– L’ensemble des publications périodiques de la correspondance de Louis Cattiaux à ses amis, paru en espagnol dans la revue « La Puerta » (de 1982 à 1998) est rassemblée dans l’édition espagnole Florilegio Epistolar, Éd. Arola, Tarragone.
2000
– Publication de la traduction en italien de Il Messaggio Ritrovato, Éd. Méditerranée, Rome.
– Paraît l’édition bilingue français/espagnol du Message Retrouvé/El Mensaje Reencontrado, aux Éd. Arola, Tarragone.
2003
– Deuxième édition française des Poèmes, aux Éd. La Table d’Émeraude M.C.O.R., Paris.
– Exposition de son œuvre picturale, réalisée à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa disparition, au Château de Pallandt (Bousval-Belgique), le 25, 26 et 27 septembre.
2005
– Première édition des « Œuvres complètes de Louis Cattiaux », sous le titre Art et hermétisme, Beya Éd., Grez- Doiceau (Belgique), contenant la quatrième édition du Message Retrouvé.
– Première édition de la traduction du Message Retrouvé en anglais The Message Rediscovered, Beya Éd., Grez- Doiceau (Belgique).
– Première édition brésilienne de A Mensagem Reencontrada, Madras Editora, São Paulo.
– Publication de la seconde édition catalane du El Missatge Retrobat, Éd. Arola, Tarragone.
2006
– Quatrième édition espagnole de El Mensaje Reencontrado, Beya Éd., Grez-Doiceau (Belgique).
– Première édition française de l’ensemble d’extraits de lettres de Louis Cattiaux à ses amis, parues de façon périodique dans « Le Fil d’Ariane » (de 1980 à 1994) sous le titre Florilège Épistolaire dans un ouvrage publié par Raimon Arola sur Cattiaux et son Message Retrouvé, intitulé Croire l’incroyable ou l’ancien et le nouveau dans l’histoire des religions, Beya Éd., Grez-Doiceau (Belgique).
2007
– Publication de l’édition de poche du Message Retrouvé (sixième édition), Beya Éd., Grez-Doiceau (Belgique).
– Publication de la troisième édition catalane de El Missatge Retrobat, Éd. Claret, Barcelone.
2009
– Publication de l’édition catalane de poche de El Missatge Retrobat, Éd. Claret, Barcelone.
2010
– Publication de la première édition allemande du Die Wiedergefundene Botschaft, Éd. Verlag Herder, Bâle.
2011
– Cinquième édition espagnole de El Mensaje Reencontrado, Éd. Herder, Barcelone.
2012
– Publication de la première édition en anglais de l’essai Physics and Metaphysics of Painting, Beya Éd., Grez-Doiceau (Belgique).
– Publication de la deuxième édition en espagnol de l’essai sur la peinture Física y Metafísica de la Pintura, Éd. Arola, Tarragone.
2013
– Publication de la première édition en anglais du Florilège épistolaire sous le titre de The Collected Letters of Louis Cattiaux, Beya Éd., Grez-Doiceau (Belgique).
2015
– La septième édition du Message Retrouvé, est éditée par Dervy, Paris.
2016
– Paraît l’édition bilingue français/catalan du Message Retrouvé/El Missatge Retrobat, Éd. Arola, Tarragone.
2018
– Première édition portugaise de A Mensagem Reencontrada, Espiral Editora, Lisboa.
2022
– Deuxième édition brésilienne de A Mensagem Reencontrada, Barco do Sol, São Paulo.
2023
– Sixième édition espagnole de El Mensaje Reencontrado, Éd. Herder, Barcelone.
– Troisième édition brésilienne de A Mensagem Reencontrada, Attar Editorial, São Paolo.
2024
– L’exposition itinérante « Make way for Berthe Weill, art dealer of the parisian Avant-Garde » du 1 octobre 2024 au 1 mars 2025 au Grey Art Museum de New York, représente l’œuvre de Louis Cattiaux, moyennant l’exposition de la toile intitulée La Vierge attentive ou la Vierge à l’étoile, un tableau peint au couteau, témoignage de la première étape picturale du peintre.
– Publication du Livre d’Art : Cattiaux, un Art Magique, Éditions Philomène Alchimie, Lanmeur (France).
– La huitième édition du Message Retrouvé, version originale, texte revu et corrigé, est éditée par Éditions Philomène Alchimie, Lanmeur (France).
– Deuxième édition de The Message Rediscovered, Éditions Philomène Alchimie, Lanmeur (France).
– La première édition en néérlandais de De Hervonden Boodschap, Beya Éd., Grez-Doiceau (Belgique).
2025
– Réédition de la huitième édition du Message Retrouvé, version originale, texte revu et corrigé, par Éditions Philomène Alchimie, Lanmeur (France).
– Deuxième édition de Il Messaggio Ritrovato (texte revu et corrigé 2025), Éditions Philomène Alchimie, Lanmeur (France).
– L’exposition itinérante « Berthe Weill, galeriste de l’avant-garde parisienne » aura lieu au Musée des Beaux-Arts de Montréal du 10 mai au 7 septembre 2025; elle représentera l’œuvre de Louis Cattiaux, moyennant l’exposition de la toile intitulée La Vierge attentive ou la Vierge à l’étoile, un tableau peint au couteau, témoignage de la première étape picturale du peintre.
2026
– L’exposition itinérante « Berthe Weill, galeriste de l’avant-garde parisienne » aura lieu au Musée de l’Orangerie de Paris du 8 octobre 2025 au 26 janvier 2026 ; elle représentera l’œuvre de Louis Cattiaux, moyennant l’exposition de la toile intitulée La Vierge attentive ou la Vierge à l’étoile, un tableau peint au couteau, témoignage de la première étape picturale du peintre.
Le Journal « Marianne » du 21 juin 1939 publiait cette notice de presse à propos de cette même œuvre de Louis Cattiaux qui avait été exposée en 1939 à la Galerie Berthe Weill à Paris:
